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12,8 cm Sfl auf VK3001 Stürer Emil "Moritz" |
Echelle 1/35
STURER EMIL: Trumpeter
ACCESSOIRES : Aber, Friulmodel, RB Model, Drakkar-Models, Verlinden.
Peu avant le début de la guerre, dès 1939, les bureaux d’études allemands planchent déjà sur un char moyen de 30 tonnes en remplacement des Panzer III et IV. Le projet VK 3001 débute.
Avant même l’opération Barbarossa, et malgré le manque d’information sur le matériel russe, l’armement du prototype est jugé trop faible pour faire face à l’arsenal ennemi. L’aventure du VK 3001 s’arrête là. Enfin presque …
Sur trois prototypes construits, deux seront modifiés pour répondre à la demande d’appui sur le Front de l’Est. Les châssis seront rallongés et renforcés, une roue supplémentaire rajoutée aux trains de roulement, et les superstructures profondément modifiées pour accueillir l’énorme canon de 12,8 cm Pak 40 L/61 dans une casemate ouverte.
Si les ingénieurs donneront le nom de Stürer Emil (Emile le têtu) à l’automoteur, les équipages ne tarderont pas à les surnommer Max et Moritz, en référence à une bande dessinée populaire relatant les frasques de deux enfants espiègles. Les deux modèles seront respectivement versés dans la 2. Panzer-Division, et le schwere.Panzerjäger-Abt 521 sur le front de l’Est.
Si les deux automoteurs étaient aux antipodes de la standardisation, et que leur ravitaillement en obus et pièces détachées posait un réel problème, ils n’en furent pas moins efficaces, en regard aux anneaux de victoire exhibés sur leur canon, atteignant leur cible jusqu’à 4 500 mètres !
Le premier sera détruit au combat, tandis que le deuxième sera capturé et exposé au public en tant que trophée, avant de finir ses jours au musée de Kubinka en Russie, où il se trouve toujours.
Maurice s’en va-t-en guerre
C’est sur le Moritz que mon choix se portera, car c’est le modèle que l’on voit le plus souvent sur les photos d’époque, en ordre de marche avec son badigeon blanc. Le Max, quand à lui, a surtout été immortalisé sur papier lors de sa sortie d’usine et de ses essais.
Il faudra bien repérer les quelques différences des deux versions, comme les phares, l’absence ou non du "cockpit" du radio, le lot de bord, etc …
Le kit Trumpeter
Sans surprise, les pièces que l’on trouve dans la boite du fabricant chinois sont de bonne qualité et assureront un bon résultat « from the box », ou une excellente base pour améliorer la maquette à sa façon. De plus, cette boîte marque le début d’une série bon marché qui en a tenté plus d’un …
Les pièces s’assemblent sans souci et n’appellent aucun commentaire. Ceci dit, le kit pèche par la gravure un peu trop simplifiée de l’équipement intérieur, un des intérêts de ce blindé à casemate ouverte. Ceci sera remédié à grands renforts de pièces photodécoupées.
J’ai décidé de détailler au maximum le kit, en insistant sur le contraste intérieur/extérieur. Les trois kits photodécoupe Aber seront utilisés, ainsi que leurs munitions en laiton, des chenilles Friul et un tube de canon tourné.
Que se soit pour la phase de montage ou de la peinture, nous commencerons par la casemate, l’inverse poserait très vite quelques problèmes !
Le compartiment de combat
On commencera par détailler le caillebotis en recouvrant les lattes d’origine par de la feuille de bois très fine. Ceci aidera au réalisme et dispensera un exercice de peinture imitation-bois hasardeux. J’ai récupéré une feuille de 0,3 mm dans le tube d’emballage d’un cigare, mais une planche vendue en magasin de modélisme donnera le même résultat. Mieux vaut ne pas dépasser 0,5 mm d’épaisseur. La feuille est collée par bande entière puis découpée latte par latte directement sur le plancher.
Les lattes du compartiment de combat seront recouvertes à l’aide d’une fine feuille de bois de 0,3 mm récupérée dans un tube de cigare.
De larges bandes sont collées à la cyanoacrylate avant d’être découpées selon la forme des lattes.
Le caillebotis terminé peut prendre place dans le châssis.
La culasse, une fois assemblée, est mastiquée aux jointures à l’aide de Tamiya Putty gris, dilué légèrement au diluant Tamiya, passé au pinceau, puis poncée, comme tout les autres éléments du canon, sauf le tube qui sera remplacé par une référence RB Model.
Ce petit bijou de la marque polonaise, composé de 10 pièces, pas moins, est d’une précision saisissante; son frein de bouche est fileté pour être vissé sur le tube, comme sur le modèle réel.
10 pièces constituent le canon RB Model. Le frein de bouche se visse sur le tube. Du travail d’orfèvre !
Voulant représenter la culasse en position ouverte, le bloc mobile, creux, sera bouché à l’aide de Milliput, ainsi que le bloc de réglage d’azimut. Les autres pièces sont mastiquées au Tamiya Putty, puis poncées.
Le mantelet du canon sera très légèrement percé pour placer les 3 têtes de vis de centrage de tube en photodécoupe.
Le canon une fois monté. Le mantelet sera percé pour recevoir les têtes de vis de centrage Aber.
On passe à l’aménagement du compartiment de combat et de tous ses équipements. Les casiers à munitions, dont les casiers à douilles sont fonctionnels, remplaceront avantageusement ceux en plastique. De longues séances de pliage et d’assemblage se succéderont. Une fois fixés sur leur paroi, les casiers à douilles empêchent la casemate de s’emboîter parfaitement sur le châssis. Les rails intérieurs figurant les renforts des parois blindées devront être meulés en partie à l’aide d’une mini-perceuse et d’une fraise. Une fois montée, rien ne sera visible.
Côté intérieur droit de la casemate et ses casiers à bus. La radio en photodécoupe est remontée autour d’un bloc en carte plastique.
Le compartiment de combat prend forme. Les fixations des accessoires sont refaits avec les pièces du kit Aber.
Les pièces Aber pour la radio sont à appliquer autour de la pièce d’origine, une fois celle-ci retaillée et poncée. Il sera plus rapide de recréer un petit bloc en plastique.
Essai à blanc du remontage de la casemate sur le châssis. Les flancs de cette dernière sont mastiqués au Tamiya Putty blanc pour faire disparaître les marques de retrait du plastique injecté.
L’armement à main et autres équipements fixés aux parois seront débarrassés de leur fixations plastique à l’aide d’une lame de scalpel, qui seront remplacées par les pièces photodécoupées Aber, pour un résultat fidèle.
Les atours de la bête
Les garde-boue du kit sont découpés du châssis pour être remplacés par les pièces Aber.
Ces dernières ne sont pas si complexes qu’elles le paraissent. Le support arrière de garde-boue se retrouve juste au dessus du support de galet de retour, empêchant le montage. Il faudra en réduire la longueur pour pouvoir fixer le tout.
On utilisera une corde à piano de 0,5 mm pour former autour d’elle les charnières de garde-boue.
Par dizaine, on placera les écrous photodécoupés sur le dessous, par un petit point de cyano. Malheureusement, ils seront bien peu visibles au final, sous la couche de boue russe.
L’intérieur des garde-boue comportent une multitude de boulons posés un à un. Malheureusement la plupart d’entre eux disparaîtront sous une couche de boue.
Le support arrière des garde-boue a été mal appréhendé par Aber, il tombe face au support du galet de retour arrière, il faudra donc l’écourter.
Les jerrycans proviennent d’un kit d’accessoires Tamiya. Les creux du dessous, trop marqués, sont mastiqués et la sangle est tirée de la boîte à rabiots.
On trouvera une seconde vie aux garde-boue plastique du kit, pour recouvrir les marches lisses menant à la casemate, d’une surface anti-glisse . Il suffira de poncer la pièce sur une feuille de papier de verre, une fois qu’elle sera devenue très fine et semi-transparente, on collera la feuille texturée sur les marches, puis on découpera les excédants.
Les 4 étapes nécessaires pour texturer l’échelle à l’aide des garde-boue d’origine.
Pour le lot de bord, on remplacera leurs fixations par les pièces Aber, après les avoir retirer à l’aide d’une lame de scalpel bien aiguisée.
Le outils du lot de bord perdront leurs fixations plastique qui seront remplacées par celle en métal, bien plus détaillées.
Les fils d’alimentation des phares seront rajoutés, et on simulera la ligne de soudure du glacis avant, manquante, à l’aide d’un fer à souder sur lequel on aura fixé une lame de scalpel émoussée, avec du fil de fer.
La barre de maintien des maillons de chenilles supplémentaires est refaite en styrène.
Les emplacements d’origine de l’échappement sont bouchés et les nouvelles fixations Aber recentrées.
Le silencieux sera rebouché au Milliput, puis texturé au Tamiya Putty. Le tube du dessus, trop court et visible sous le garde-boue, est rallongé à l’aide d’une tige ronde de grappe plastique.
Les chenilles Friulmodel une fois assemblées, et leurs barbotins correspondants, dont on a mastiqué la jointure centrale au Tamiya Putty.
Mise en couleur hivernale
Je suis parti du constat que la majorité des Stürer Emil que j’ai pu voir en exposition, sur le web ou en photo dans les magazines, était simplement peints en gris Panzer. Pourtant, en étudiant les séries de photos d’archives, on peut se rendre compte qu’ils ont reçu un badigeon blanc pendant l’hiver russe. J’ai décidé aussitôt que ce serait la livrée de ma version, un badigeon passé et sale, délavé par les intempéries en fin d’hiver, comme l’on peut le voir sur toute une série de clichés.
L’affut du canon, et surtout la culasse, seront patinés pour représenter l’usure lors des combats. Les deux lentilles de visée sont reproduites à l’aide de gouttes de colle époxy.
Le plancher est peint en teintes bois, puis les extrémités sont recouvertes de différents tons de gris pour simuler l’usure des planches par le passage des soldats.
Ici, le capot-moteur a été monté à l’envers, et il sera remis, difficilement, dans la bonne position.
Les casiers intérieurs sont patinés par des rayures en micro-peinture, les chiffres en décals sont appliqués à chaque emplacement. On rajoutera les transferts Aber sur les munitions, et des transferts Verlinden pour la dénomination des accessoires fixés à leur place attitrée, en se référant aux photos d’archives.
Les Balkenkreuz sont affinées à l’aide de bande de masquage, conformément aux photos d’époque, puis vernis.
L’extérieur de l’automoteur sera recouvert de Panzer Grey Tamiya XF-63, légèrement assombri de noir XF-1, alors que l’intérieur de la casemate est peinte à l’aide de Gris Allemand Prince August 995, plus satiné et bleuté, pour contraster avec l’extérieur sale et mat.
Le compartiment de combat sera patiné et tous les accessoires peints, avant de refermer le tout.
Les décals ne seront pas oubliés, on rajoutera les stencils Verlinden et les marquages de munitions Aber pour une fidélité accrue à l’original.
On remplira délicatement l’espace intérieur avec du papier essuie-tout pour appliquer la peinture extérieure.
Avant de passer au badigeon blanc, on appliquera les décals. Ne voulant pas risquer le déchirement du décal une fois dans l’eau, la croix des Balkans n’est pas coupée au scalpel sur sa feuille, mais affinée à la peinture à l’aide de bande-cache, pour parfaire aux photos. De même, les anneaux de victoire du canon sont rectifiés, cette fois-ci au scalpel, découpés en une bande rectangulaire, conformément aux vues d’archives.
Ensuite, du blanc pur sera pulvérisé à l’aérographe sur les surfaces des panneaux, en laissant apparaître le gris sur leurs pourtours, et autour des décals.
De très légères trainées grises sont réalisées en de nombreux passages successifs de gris très dilué.
Pour simuler encore plus l’usure, on passera du brun très foncé sur les arêtes exposées, par petites touches, avant de les rehausser une fois sèche avec un crayon graphite.
Inversement, certains creux seront légèrement marqués par une pointe de jus rouille, ici du Standart Rust Effects de chez Mig Production.
Le rendu usé du badigeon sera ensuite traité au pinceau, en passant de nombreuses couches successives, de haut en bas, de gris plus ou moins dilué, à base de XF-63 pur ou additionné de noir XF-1. Des éraflures seront peintes au pinceau très fin, avec du Panzer Grey, alors que d’autres seront marquées à l’aide de brun foncé. Les éraflures seront rehaussées de graphite, et/ou de très légers lavis de rouille.
Les accessoires Drakkar-Models seront peints séparément. Le lot de bord sera peint directement sur le char.
La mixture de boue est confectionnée de différents tons de pigments Mig Production, de résine Mig, de sable et de brins d’herbe statique.
La boue est copieusement répandue sur toute la surface inférieure.
Une fois sèche, on déposera différents tons de pigments, en les mélangeant plus ou moins entre eux.
Après avoir peint l’échappement en teinte rouille, on s’efforcera à reproduire de fines traces de badigeon blanc pour plus de réalisme.
Les bidons d’essence, dont un rescapé de l’Afrika Korps (pour la touche de couleur), sont vieillis en micro-peinture, puis au crayon graphite.
On veillera à différencier la couleur des patins de chenilles supplémentaires, sales et rouillés, aux principales, boueuses et poussiéreuses.
Des éraflures sont rajoutées sur les flancs à l’aide d’un pinceau fin.
On découpera le décal Trumpeter des anneaux de victoires du canon, pour correspondre aux photos d’archives du Moritz.
L’antenne est faite d’un fil de corde à piano de 0,3 mm, ce qui tolèrera bon nombre de maladresses sans se retrouver tordue.
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