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L’oxydation des chenilles |
Pas de peinture pour les chenilles !
La réputation de Friulmodel pour ses fameuses chenilles en métal à maillons séparés n’est plus à prouver, pour sa qualité et son effet réaliste, le fléchissement naturel de la chenille (le sagging). Pour aller encore plus loin dans le réalisme, les chenilles seront traitées par oxydation avec la solution Blacken-It . Il s’agit d’un produit oxydant à base d’acide de sélénium, de chlorure et de carbonate de cuivre. On peut en trouver sous d’autres marques comme AK Interactive ou Uschi van der Rosten, ou parfois en boutique d’art.
Ce traitement est intéressant pour les tons qu’il pourra procurer sur les pièces, et une certaine rapidité à exécuter. On pourra également manipuler les chenilles avant le montage final sans se soucier d’abîmer la peinture. L’on peut également traiter des pièces en cuivre (comme le crochet de remorquage ici) ou en laiton.
Le fil de 0,4 mm fourni par Friulmodel est remplacé par du fil de laiton de 0,5 mm, et c’est ce dixième de millimètre qui fait toute la différence ! Le fil laiton est enfoncé à l’aide d’une petite pince plate, puis coupé au ras du patin. Ayant l’habitude de procéder ainsi, pour éviter que certaines tiges ne tombent lors de la manipulation des chenilles, ceci sera d’autant plus important qu’elles seront plongées dans la solution acide. Et on s’affranchira également d’un point de colle cyano, qui empêcherait l’oxydation à cet endroit. Pas de souci, le laiton sera oxydé aussi.
Les chenilles Friulmodel ont gagné en qualité au fil des années, il ne sera nécessaire de repercer aucun maillon !
Une fois sèches, les reliefs des patins seront poncés au papier de verre pour faire ressortir le métal, puis trois teintes de pigments différentes seront utilisées pour une meilleure patine.
Les produits sont rassemblés pour le traitement des chenilles. Le port de gants en latex et de lunettes (en cas de projection) est vivement recommandé.
Le fil fourni avec les chenilles sera remplacé par des tiges de laiton de 0,5 mm.
Le plan de travail est dégagé et les éléments à traiter rassemblés.
Les pièces sont dégraissées ici dans de l’acétone à l’aide d’un pinceau-brosse. Du vinaigre blanc peut également faire l’affaire. Il faut bien insister dans les creux. Le tout sera ensuite rincé à l’eau. Laisser sécher.
La chenille est plongée dans le Blacken-It, l’oxydation commence instantanément et les effets sont visibles en quelques secondes.
On utilisera le pinceau-brosse pour bien faire pénétrer le produit dans les creux (qui a tendance à s’attaquer plus facilement aux reliefs) et on s’aidera d’une brucelle pour déplacer les pièces.
En quelques minutes, les chenilles sont prêtes, il faut les retirer rapidement. Les pièces sont rincées à l’eau déminéralisée (pour stopper au maximum l’oxydation), et seront égouttées sur du papier essuie-tout.
La couleur définitive sera visible une fois le séchage terminé, ici le résultat est encore trop sombre.
Les chenilles en cours de séchage.
Le résultat après séchage, qui rend des couleurs rouille/terreuse bien mat et différentes tonalités.
Pour obtenir une teinte plus sombre, on peut laisser les chenilles plus longtemps dans le bain, ou, si le produit n’est plus assez actif, les plonger à nouveau dans un bain de Blacken-It.
Le résultat au montage, après ponçage des reliefs pour mise à nu du métal, et dépôt différents tons de pigments. On pourra frotter une mine de plomb sur le côté interne des patins, au niveau du passage des roues.
La patine est terminée et rend un aspect très réaliste.
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